Affaire détournement des fonds du PPEA II à la Dg/Eau : Demande d’expulsion de Koutché, Kassa et de-Souza du gouvernement

Choquées par la nauséeuse information qui défraie la chronique, des organisations de la société civile et autres personnalités de la République demandent l’interdiction du parlement aux ministres Komi Koutché, Barthélémy Kassa et Marcel de-Souza tous cités dans l’affaire relative au détournement de plus de trois (03) milliards de Fcfa du Programme pluriannuel d’appui au secteur de l’eau et de l’assainissement (PPEA II). Par la même occasion, elles exhortent personnellement le président Boni Yayi à sortir ces derniers de son gouvernement pour l’aboutissement rapide des enquêtes.

 C’est désormais une question de grande responsabilité pour le président Boni Yayi. Lui qui a coutume de clamer son innocence dans les innombrables scandales financiers au sommet de l’Etat doit aujourd’hui plus que jamais se mettre au-dessus de la mêlée. Un seul geste de sa part pour prouver sa bonne foi : décharger Komi Koutché, Marcel de-Souza et Barthélémy Kassa de leurs fonctions respectives afin qu’ils puissent convenablement se mettre à la disposition de la justice à toutes fins utiles. Cette démarche démontrera son attachement à la lutte contre la corruption, les détournements et l’impunité. Les organisations de la société civile et les personnalités de la République qui font cette demande tiennent à ce que le président Boni Yayi commence d’ores et déjà par restaurer l’image du pays à l’international en prenant de grandes décisions à l’encontre de ceux qui sont cités dans ce dossier de détournement atroce.

Dans un autre registre, les animateurs de la vie sociale pensent que le parlement doit être interdit à ces ministres jusqu’à la fin des enquêtes. On sait qu’une fois à l’assemblée nationale, ces personnalités vont bénéficier de l’immunité parlementaire. Ce qui constitue souvent un blocus à toutes poursuites judiciaires sauf en cas de flagrant délit. Dans cette logique, il serait juste et bon de prendre maintenant les dispositions afin que ces ministres, élus tous députés à l’issu des législatives du 26 avril dernier ne siègent pas au parlement. Ici encore, la grande responsabilité incombe au chef de l’Etat. Lui seul pourra empêcher Komi Koutché, Barthélémy Kassa et Marcel de-Souza de siéger pour la 7è législature. Pourquoi ? C’est simple ces trois personnalités sont tous députés Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent). Or c’est un secret de polichinelle que la liste Fcbe étaient la liste du chef de l’Etat lors des législatives. C’est d’ailleurs lui qui a créé les Fcbe dès son accession au pouvoir en 2006. C’est clair que la responsabilité repose sur les épaules du chef de l’Etat. Cependant, il y a lieu d’avertir les députés nouvellement élus. Ils auront la lourde responsabilité au cas où le président Boni Yayi refuserait de prendre ses responsabilités, d’enlever en son temps, l’immunité à ces derniers si jamais la justice demandait cela.

Personne ne dit que les ministres suscités sont coupables dans ce dossier. Ils sont indexés ou cités. C’est à ce titre que les organisations de la société civile dont les premières sont le Marib (Mouvement Ad’ hoc pour la réhabilitation de l’image du Bénin) et Jacques Ayadji demandent la prise de disposition pour ne pas laisser impuni un crime si odieux dans un Bénin où l’électricité et l’eau sont rationnées à l’utilisation.

Rock Judicaël HOUNWANOU

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