Gestion du dossier Pvi : Adidjatou Mathys brandit les preuves qui blanchissent Talon

A la faveur d’une conférence de presse organisée ce samedi au Chant d’oiseau à Cotonou, Adidjatou Mathys, ancien ministre de l’Economie et des Finances de Boni Yayi, documents à l’appui a battu en brèche toutes les accusations portées contre elle-même et Patrice Talon dans la gestion du dossier Pvi.

Quatre (4) principaux sujets ont été abordés par Adidjatou Mathys samedi dernier. Il s’agit du dossier Pvi, de l’affaire de ‘’soustraction de 2,7 milliards à la douane, du paiement de la subvention coton de 12.545.000 f cfa et du supposé salaire de 4.000.000 f cfa perçu par sa fille à la société Bénin contrôle Sa.

A l’en croire, le dossier Pvi avait été complètement ficelé (tant aux plans administratif, juridique que financier) avant sa nomination le 1er juin 2011. A en croire la conférencière, cette réforme que Boni Yayi lui a confiée pour en assurer la réussite a causé d’énormes difficultés dès son démarrage. Surtout que la douane béninoise, en 2009 et 2010, n’a pas pu atteindre les objectifs de recettes qui lui ont été fixés. Une situation  que la mise en œuvre du Pvi avec l’adhésion des acteurs portuaires a permis de juguler. Car, quelque temps après sa mise en œuvre les résultats escomptés ont été dépassés.

Selon les chiffres brandit par Adidjatou Mathys, en décembre 2011 la douane a fait une prévision mensuelle de 29.188.000.000 et a fait une réalisation mensuelle de 29.497.000.000. De même, en janvier 2012, la prévision mensuelle était de 24.500.000.000 pour une réalisation de 25.198.000.000….

A l’en croire malgré ces résultats satisfaisants, Boni Yayi a commencé à effectuer une marche en arrière dans la gestion du dossier Pvi. Ceci, en dépit du fait qu’il avait affirmé à la face du monde que le Pvi était une réforme irréversible.

Pour Adidjatou Mathys, tout ce qui s’est passé après dans le dossier Pvi est une machination contre Patrice Talon. « Ce sont de petits montages contre Talon, parce qu’on ne voulait plus de lui »,a-t-elle martelé.

Quand au dossier de ‘‘soustraction de 2.7 milliards des caisses de la douane béninoise’’ auquel le Sg du Sydob a fait mention lors de la conférence de presse donnée il y a quelques jours, Adidjatou Mathys affirme n’y être ni de près ni de loin. Selon ses explications, c’est après avoir été saisie du dossier qu’elle a cherché à en savoir plus au niveau de l’inspecteur de la douane qui a effectué ledit paiement. C’est alors que ce dernier lui a fait comprendre qu’il n’y avait pas de sur-paiement. Selon les dires de l’ancien argentier national, Boni Yayi lui-même a confié le dossier à l’Ige. Elle a avoué n’avoir pas connaissance des conclusions du rapport de cette structure.

Des arguments non valables pour arrêter le Pvi

Pour Adidjatou Mathys, tous les arguments brandit par le gouvernement pour suspendre le Pvi ne sont pas valables. « Mais moi, tenant compte de mes principes, on ne pouvait pas me demander d’aller raconter des contre-vérités pour mettre fin au Pvi».

Pour ce qui est du supposé salaire de 4.000.000 f cfa que gagnait sa fille à Bénin Control Sa Adidjatou Mathys a encore balayé cela d’un revers de la main. A l’en croire sur la fiche de paie de sa fille il est inscrit un salaire mensuel de 346.154 f cfa.

Quant à la question relative au financement de la filière coton, Adidjatou Mathys document (convention) à l’appui a apporté la preuve qu’elle n’a pas forcé un payement de 12.545.000.000 f cfa. « Cette ‘’Convention de financement par avance de trésorerie à la centrale de sécurisation des paiements et de recouvrement pour la filière coton (Cspr-Gie)’’, datant du 12 janvier 2012 ne porte d’ailleurs pas la signature de Mathis Adidjatou a-t-elle déclaré. Une situation qui a entrainé son départ et celui du Dg du trésor, M. Alexis Bonaventure Houèha.

A en croire Alexis Houèha, Directeur général du trésor au moment des faits et victime expiatoire de cette situation, «Ce limogeage a créé un discrédit total sur ma carrière après 29 ans de service loyal et a terni l’image de ma famille. Pour Adidjatou Mathys, le choix de son candidat pour 2016 ne dépend de personne. A l’en croire, si elle décide de soutenir Patrice Talon, elle le fera sans état d’âme surtout que comme elle-même, il est une victime de Yayi.

C.B

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