Les responsables du Cos-Lépi et ceux de la Céna se sont rencontrés au siège du Cos-Lépi à Agblangandan dans la commune de Sèmè-Podji. C’était le vendredi 13 novembre 2015 et ce dans le cadre de la bonne préparation du scrutin présidentiel de février 2016 au Bénin. Les deux institutions ont fait le tour d’horizon de toutes les questions relatives à l’organisation du scrutin. Le président Emmanuel Tiando de la Céna affirme que « l’élection présidentielle de 2016 se prépare bien dans une ambiance sereine au Cos ». Cependant son homologue l’honorable Augustin Ahouanvoébla, président de Cos-Lépi alerte l’opinion et fait savoir que le financement de l’impression des nouvelles datacards d’électeur en remplacement des anciennes cartes d’électeurs commence par traîner.
(Lire les déclarations des deux personnalités à la sortie de la séance de travail entre les deux institutions).
Claude ALOFA
Emmanuel Tiando : Tout indique que l’élection présidentielle de 2016 se prépare bien dans une ambiance sereine
Vous savez, le Cos-Lépi et la Céna constituent les acteurs majeurs dans l’organisation des élections dans notre pays. Dans la perspective de la tenue du scrutin présidentiel de 2016, il est normal que nous échangions avec le Cos-Lépi. L’objet de la discussion a porté essentiellement sur le travail qui se fait ici. Nous leur avons exprimé nos encouragements pour tout ce qu’ils sont en train de faire dans le cadre de la mise à jour du fichier électoral. Nous avons discuté également de la confession des cartes d’électeurs, de l’élaboration d’une stratégie de recensement des Béninois de l’extérieur qui feront partir cette fois-ci des électeurs. Nous avons exprimé aussi quelques préoccupations relatives à l’organisation du travail qui est en cours ici. Peux-je vous dire que nous avons été rassurés par tout ce qui nous a été dit. Tout indique que l’élection présidentielle de 2016 se prépare bien dans une ambiance sereine.
Augustin Ahouanvoébla : Le financement de l’impression de nouvelles cartes d’électeur commence par traîner
C’est avec un grand plaisir que nous avons reçu la visite de la Céna. Cette visite qui vient témoigner de la saine collaboration qu’il y a entre le Cos-Lépi et la Céna étant donné que ce sont les deux maillons essentiels de la chaîne d’organisation de l’élection présidentielle. Nous avons fait le tour d’horizon des questions techniques. Nous avons constaté que nous sommes en phase sur tous les sujets évoqués notamment celui relatif à l’impression des cartes d’électeurs. Ensemble nous avons dit qu’il faut qu’on reprenne l’impression des cartes d’électeur comme le gouvernement l’a demandé. Mais il y a un délai pour la production des cartes en fonction de la date du scrutin et de la constitution. Si j’ai besoin de 1000 francs pour réaliser une tâche dans les 24heures et qu’on me donne 100 000francs après les 24 heures, alors cette tâche ne peut pas être réalisée. Nous avons estimé qu’il nous reste très peu de temps pour démarrer l’impression de ces cartes d’électeurs si non nous serons dos au mur. Pour éviter cela, nous – Céna et Cos-Lépi – nous sommes entendus pour voir avec le comité de suivi des deux institutions pour se pencher assez rapidement sur la question en vue de trouver une porte de sortie. Le président de la Céna et moi-même, nous allons nous évertuer à jouer notre partition pour que la rencontre avec le comité de suivi se tienne rapidement. Cette rencontre permettra de fixer le gouvernement sur sa partition à jouer pour qu’on n’ait pas de souci. Nous nous apprêtons à démarrer l’enrôlement des citoyens de la diaspora. Certains groupes ont commencé par voyager vers les pays identifiés. Je crois que tout va se passer très bien. Il n’y aura pas de soucis lié à la date de dépôt de la liste électorale.
Le gouvernement a déjà adopté en conseil des ministres le principe de financer l’impression de cartes d’électeur à valeur de carte d’identité nationale, même provisoire soit-elle. Mais nous constatons que ça commence par traîner un peu. Nous allons faire le point pour savoir à quel niveau il faut relancer la machine. Je ne veux pas de polémique sur la question. Mais allons faire ce qui est de notre devoir pour aller rapidement afin de trouver le bout du tunnel et que tout se passe dans la paix pour nous tous.