Léhady Soglo au sujet de la gestion de la ville de Cotonou : « Le pouvoir central asphyxie financièrement la municipalité pour la discréditer politiquement »

Léhady Soglo au sujet de la gestion de la ville de Cotonou : « Le pouvoir central asphyxie financièrement la municipalité pour la discréditer politiquement »

Les autorités de la mairie de Cotonou sont depuis quelques jours victimes d’une campagne malsaine d’intoxication et de dénigrement au sujet de leur gestion. Le premier adjoint au maire Léhady Vinagnon Soglo avait heureusement fait les clarifications nécessaires lors de son récent passage sur la télévision Canal3.

De quoi s’agit-il en réalité ? D’après les explications du premier adjoint au maire Léhady Vinagnon Soglo, l’échec de la décentralisation est principalement dû au refus du pouvoir central d’accompagner les collectivités locales. Le gouvernement ne donne pas les moyens aux collectivités pour l’exécution des différentes missions à elles dévolues par la loi. Il s’agit par exemple de la lutte contre l’insalubrité, la lutte contre les inondations. «…le pouvoir central asphyxie financièrement la municipalité pour la discréditer politiquement…. C’est toujours fait pour discréditer l’autre, pour faire en sorte que l’autre apparaisse comme un incapable, un incompétent. L’exemple pour illustrer mon fait, c’est que les ressources de la ville qui sont collectées pour nous, sont logées au trésor public qui dépend du ministère de l’économie et des finances. Et donc, au gré des humeurs, au gré du bon vouloir du ministre des finances, on met ces ressources à notre disposition. C’est ainsi que lorsque nous voulons payer nos fournisseurs, on n’a pas de disponibilité pour pouvoir y faire face. C’est de ça dont il s’agit », s’est désolé le premier adjoint au maire. Au regard des explications fournies par l’autorité municipale, on comprend aisément qu’au lieu de donner priorité au développement des communes, le gouvernement s’est adonné à une politique politicienne, durant les deux mandats des élus municipaux, communaux et locaux, hypothéquant ainsi leurs efforts..

Pourtant, cela ne se passe pas ainsi dans les autres villes telle que Dakar au Sénégal où malgré le fait que le pouvoir central ne soit pas de la même obédience politique que les autorités municipales, le gouvernement a régulièrement débloqué près de dix milliards (l’équivalent de tout le budget annuel de Cotonou) uniquement pour le volet salubrité de Dakar considérée comme la vitrine du Sénégal, a expliqué le premier adjoint au maire de Cotonou Léhady Vinagnon Soglo. « Ici, nous peinons à boucler notre budget et nous avons tenté plusieurs fois de faire comprendre aux différents Présidents de la République, l’intérêt pour eux d’accompagner la ville ; parce que lorsque quelqu’un vient au Bénin, ce qu’il retient du pays dépend en grande partie de ce qu’il aura vu à Cotonou. Mais rien n’y fit », a regretté le premier adjoint au maire de Cotonou.

S’agissant de la question de la salubrité de la ville de Cotonou, Léhady Vinagnon Soglo a cité l’exemple du marché de Dantokpa qui, à l’en croire, est le principal pollueur de la ville mais qui n’a jamais été rétrocédé à la mairie de Cotonou, conformément aux textes sur la décentralisation. Plus grave, la Société en charge de gestion des marchés (Sogema) n’a jamais transféré pour le compte de la mairie de Cotonou, les ristournes auxquelles elle a normalement droit. Dans ces conditions, comment la municipalité peut-elle avoir les moyens pour véritablement mettre en œuvre, sa vision pour Cotonou ? Toutefois, en dépit de cette situation de sabotage, les autorités de la mairie de Cotonou ne sont pas restées les bras croisés face aux préoccupations de leurs administrés. Elles ont fait ce qu’elles ont pu avec les moyens mis à leur disposition.

Pourquoi les détracteurs de la mairie poursuivent-ils leur sale besogne, en tentant de nuire à l’image de marque des autorités municipales ? Il s’agit indiscutablement des agissements de certains politiciens en mal d’arguments pour convaincre les électeurs décidés à leur infliger manifestement, un revers électoral.

Claude ALOFA

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