La candidature de Lionel Zinsou pour l’élection présidentielle de Mars prochain a révélé au grand jour la courte vie qui caractérise les partis politique au Bénin. Les Fcbe, regroupement de partis politiques soutenant le régime de Boni Yayi depuis 10 ans, s’est effrité ces derniers jours et devient transparent sur l’arène politique nationale à quelques jours d’une élection présidentielle.
Bientôt, on chantera le requiem des Forces cauris pour un Bénin émergent. Première force politique du Bénin, elle s’est fragmentée depuis l’annonce de la candidature du premier ministre Lionel Zinsou et devient transparente. En effet, au lendemain de la désignation de Lionel Zinsou comme candidat des Fcbe pour l’élection présidentielle de mars prochain, des contestations se sont déjà fait entendre. La bande à Alexandre Hountondji, Marcel de Souza, Chabi Sika ont claqué la porte. A l’heure du dépôt des candidatures, la présence de Issa Azizou et de Arifari Bako ont creusé davantage les fissures chez les Fcbe. Et pourtant les Fcbe demeurent toujours. Mais dans la foulée des campagnes électorales pour Lionel Zinsou, un autre constat annonce bien la mort prochaine et inévitable des Forces cauris pour un Bénin émergent. Au sein des Fcbe, la campagne pour accompagner Lionel Zinsou à la Marina se déroule au sein de deux regroupements. D’un côté, il y a la Coalition pour le développement de la république dirigée par le Vice-premier ministre François Abiola, de l’autre côté, il y a la Ligue des Forces progressistes conduite par le ministre Komi Koutché. Ces deux vastes regroupements quadrillent le territoire national et se battent pour la victoire de Lionel Zinsou. Des centaines de mouvements politiques, jadis membres des Forces cauris pour un Bénin émergent, se sont à présents partagés entre ces deux regroupements. Ainsi, les Fcbe se sont vidés de leurs substances au point où la coalition demeure transparente dans la campagne quand bien même son logo est affiché sur le logo du candidat. Lors des meetings de campagne, personne ne se réclame des Fcbe. Soit, c’est la Ligue des Forces de progrès ou c’est la Coalition pour le développement de la république. Le coordonnateur national des Fcbe vit également dans un mutisme total qui montre clairement que lui-même ne maitrise plus rien. A cette allure, la disparition des Fcbe devient évident quelque soit l’issu du scrutin. Si Lionel Zinsou est élu, il faut reconnaitre que les deux grands regroupements politiques seront des entités principales qui participeront à l’exercice du pouvoir au nom des Fcbe. En cas d’échec, la peur de l’opposition amènera la plupart des leaders Fcbe à se rallier au gagnant. Ainsi, le requiem des Fcbe ne tardera pas à être entonné bientôt.
Marc Aurel Hounguê
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